INTERVIEW DE ROBERT TANTY

𝑩𝒐𝒏𝒋𝒐𝒖𝒓, 𝒐𝒏 𝒕𝒆 𝒍𝒂𝒊𝒔𝒔𝒆 𝒕𝒆 𝒑𝒓𝒆́𝒔𝒆𝒏𝒕𝒆𝒓 𝒂̀ 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒍𝒆 𝒎𝒐𝒏𝒅𝒆…Bonjour à tous, je suis né le 30 novembre 1950 à Ussel. Je suis aujourd’hui retraité. Je suis allé à l’école de la Gare puis à Jean Jaurès en primaire, ensuite le collège Voltaire et enfin des études d’électrotechnique à Tulle. J’ai devancé l’appel pour partir au régiment. Voilà mon cursus scolaire.

𝑹𝒂𝒄𝒐𝒏𝒕𝒆-𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒕𝒐𝒏 𝒑𝒂𝒓𝒄𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒇𝒐𝒐𝒕𝒃𝒂𝒍𝒍𝒊𝒔𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆, 𝒆𝒏 𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒋𝒐𝒖𝒆𝒖𝒓 𝒑𝒖𝒊𝒔 𝒆𝒏 𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒒𝒖’𝒆𝒏𝒕𝒓𝒂𝒊̂𝒏𝒆𝒖𝒓.Mon parcours footballistique commence en 1963 avec la première équipe Minimes de l’ESU que mon père avait créée. Le championnat se résumait à 5 clubs en Corrèze (Tulle, ES Brive, BoyerBrive, Allassac et l’ESU). Ensuite j’ai signé au FC Bort-les-Orgues en 1967 jusqu’en 1970, club qui aujourd’hui est en sommeil. Je suis parti à Paris pour raisons professionnelles et j’ai été licencié à l’ASPTT Paris en 1971-1972. Ma mutation professionnelle m’a conduit à La Bourboule où j’ai joué pendant la saison 1973. J’ai ensuite rejoint le CA Eygurande-Merlines jusqu’en 1977 puis retour à l’ESU jusqu’en 1998. En tant qu’entraîneur, j’ai passé mon diplôme fédéral avec Henri Emile (adjoint d’Aimé Jacquet). Tout en continuant à jouer, je me suis occupé des Minimes, Cadets et Juniors avec Alain Nouaille et Christian Bertrand. En 1984-85 et 86, j’ai fait de l’arbitrage mais je reconnais que je n’étais pas fait pour ça.

𝑻𝒐𝒏 𝒑𝒆̀𝒓𝒆 𝒂 𝒄𝒓𝒆́𝒆́ 𝒍𝒆 𝒄𝒍𝒖𝒃 𝒆𝒏 𝟭𝟵𝟲𝟮, 𝒅𝒆𝒑𝒖𝒊𝒔 𝟯 𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆𝒔 𝒈𝒆́𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒚 𝒐𝒏𝒕 𝒋𝒐𝒖𝒆́… 𝑳’𝑬𝑺𝑼 𝒄’𝒆𝒔𝒕 𝒖𝒏 𝒑𝒆𝒖 𝒖𝒏𝒆 𝒉𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒇𝒂𝒎𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒏𝒐𝒏 ?Oui c’est bien mon père qui a créé le club en 1962 avec quelques bénévoles qu’il avait convaincus. Le club est monté en R3 à l’issue des 4 premières saisons. C’est vrai qu’il m’avait donné le virus du ballon rond que j’ai transmis à mon fils Laurent et à mon petit-fils Anthony qui joue en U9.

𝑪’𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒒𝒖𝒐𝒊 𝒍𝒆 𝒑𝒂𝒚𝒔𝒂𝒈𝒆 𝒇𝒐𝒐𝒕𝒃𝒂𝒍𝒍𝒊𝒔𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝑯𝒂𝒖𝒕𝒆-𝑪𝒐𝒓𝒓𝒆̀𝒛𝒆 𝒂̀ 𝒍’𝒆́𝒑𝒐𝒒𝒖𝒆 ? J’entends souvent dire qu’il y avait beaucoup plus de clubs par rapport à aujourd’hui.Je ne sais pas s’il y avait plus de clubs, mais surtout plus d’équipes à l’intérieur de chaque club. C’est dans les années 1980 que le football a grandi surtout en Haute-Corrèze avec la création d’écoles de foot ce qui a permis à beaucoup de jeunes de s’initier à ce sport.

𝑭𝒐𝒐𝒕𝒃𝒂𝒍𝒍𝒊𝒔𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕, 𝒆𝒍𝒍𝒆𝒔 𝒓𝒆𝒔𝒔𝒆𝒎𝒃𝒍𝒂𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒂̀ 𝒒𝒖𝒐𝒊 𝒍𝒆𝒔 𝒆́𝒒𝒖𝒊𝒑𝒆𝒔 𝒅’𝑼𝒔𝒔𝒆𝒍 𝒍𝒐𝒓𝒔𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒖 𝒚 𝒂𝒔 𝒆́𝒕𝒆́ 𝒋𝒐𝒖𝒆𝒖𝒓 𝒑𝒖𝒊𝒔 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒂𝒊̂𝒏𝒆𝒖𝒓 ? 𝑪̧𝒂 𝒋𝒐𝒖𝒂𝒊𝒕 𝒃𝒊𝒆𝒏 𝒂𝒖 𝒃𝒂𝒍𝒍𝒐𝒏, 𝒄’𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒑𝒍𝒖𝒕𝒐̂𝒕 𝒓𝒖𝒈𝒖𝒆𝒖𝒙… ?Il n’y avait pas vraiment de tactiques de jeu. L’équipe était composée de 2 arrières latéraux, un n°5 (appelé arrière central), un n°4 (appelé stoppeur), un n°6 (appelé milieu de terrain défensif), des n°7 et 11 (les ailiers), un n°8 qui faisait un peu office d’essuie-glace, un n°10 qui orientait le jeu et un n°9 à qui l’on demandait d’être le renard des surfaces. Il faut dire que les terrains n’étaient pas aussi bons qu’aujourd’hui et le ballon en cuir pesait 10 kg quand il était mouillé.

𝑫𝒆 𝒎𝒂𝒏𝒊𝒆̀𝒓𝒆 𝒈𝒆́𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒍𝒆, 𝒒𝒖’𝒆𝒔𝒕-𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒊 𝒂 𝒄𝒉𝒂𝒏𝒈𝒆́ 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒆 𝒇𝒐𝒐𝒕𝒃𝒂𝒍𝒍 ?Ce qui a changé c’est l’approche du jeu, certaines règles aussi ont évolué. Le gardien dégageait toujours au pied. Il y avait quand même plus d’échauffourées que maintenant. Il y a aussi le nombre de remplaçants qui est passé de 1 à 3 maintenant.

𝑬𝒔𝒕-𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒖 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒊𝒏𝒖𝒆𝒔 𝒂̀ 𝒔𝒖𝒊𝒗𝒓𝒆 𝒍𝒆 𝒄𝒍𝒖𝒃 ?Oui je continue à suivre le club, surtout les jeunes le samedi et les équipes 1 et 2 le samedi soir. Mais il faudrait fournir des couvertures aux anciens comme moi car il ne fait pas très chaud dans les tribunes

𝑱𝒆 𝒕𝒆 𝒍𝒂𝒊𝒔𝒔𝒆 𝒍𝒆 𝒎𝒐𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒇𝒊𝒏 !Pour terminer ce questionnaire qui m’a rappelé de bons souvenirs, je souhaite que l’ESU continue dans cette voie, à savoir la formation des jeunes avec des éducateurs diplômés, un encadrement de qualité pour les équipes seniors (montée en R3 espérée), et à faire appel à des bénévoles. Sur ce je souhaite bon vent à l’ESU.

𝐓𝐎𝐔𝐒 𝐕𝐄𝐑𝐓 𝐄𝐓 𝐁𝐋𝐀𝐍𝐂